Stage au SDIS

J’avais évoqué précédemment que mon premier stage de semestre 6 se déroulerait au Service Départemental d’Incendie et de Secours.
Chez les pompiers quoi. Vous savez, les gars qui filent des complexes à tous ceux qui n’ont pas d’abdos taillés à la serpe et qui ne sauvent pas des vies tous les jours.

Je vais commencer par expliquer le déroulement et le contexte:

J’avais formulé le souhait d’effectuer mon deuxième stage de troisième année au SDIS plutôt que dans un service d’urgence (c’est le même type de stage). Pour une fois qu’on écoute ce que je demande!
Le SDIS en lui-même comprend une structure qui s’appelle le Service de Santé et de Secours Médical. C’est l’organe interne qui s’occupe de pourvoir les moyens nécessaires à:- La prise en charge médicale urgente des victimes.
– La médecine du travail des sapeurs pompiers volontaires et professionnels.
– La coopération entre sapeurs pompiers et infirmiers dans le cadre notamment du soutien sanitaire opérationnel

C’est un résumé extrêmement rapide mais je pense que vous avez saisi l’idée: C’est le fief médical au sein des pompiers. Dans les faits c’est extrêmement complexe: Il y a aussi tous les moyens relatifs à la zootechnie, la communication, la santé publique, les aspects spécifiques de la pharmacie etc…

Infirmier au SSSM kézako?

L’infirmier pompier peut-être volontaire ou professionnel. Il intervient sur 4 volets principaux:
– La participation à l’aide médicale urgente (AMU) dans un véhicule que l’on appelle VSM (véhicule de secours médical), conduit par un chauffeur sapeur pompier professionnel. Ou bien sur l’hélicoptère en collaboration avec un médecin du SAMU, un pilote et un machiniste.
– La gestion de ce qu’on appelle la VMA (visite médicale d’aptitude): L’infirmier réalise une visite, puis le médecin réalise une contrevisite, où il vérifie les éléments recueillis et intervient sur sa partie médicale.
– La participation à ce qu’on appelle le SSO (soutien sanitaire opérationnel.
– La régulation des moyens infirmiers (officier santé).

Mon paquetage pour une garde VSM. Et oui, un ballon de foot! Faut bien s’entrainer!

Chacun d’eux vaut bien une petite explication:

AMU: L’aide médicale urgente. L’infirmier chez les pompiers est un moyen autonome quand il est « protocolé ». Cela signifie que les officiers supérieurs l’ont estimé apte à analyser et appliquer les protocoles validés par le SSSM. Ces protocoles sont nombreux et vont de la prise en charge de la douleur à la détresse respiratoire, en passant par la parturiente ou l’infarctus du myocarde. C’est très vaste, je crois qu’enfant et adulte confondus, il y a une quarantaine de protocoles.
Le VSM est checklisté à chaque début de garde: Dotation en thérapeutiques, matériel (et fonctionnalité ++). Les départs sont assez nombreux: J’en faisais une dizaine en moyenne par garde de 12h.
Une intervention se déroule comme ceci: L’officier santé (je vais expliquer son rôle ensuite) et lui seul déploie les moyens infirmiers en fonction des appels passés au Centre de Traitement de l’Alerte (CTA). Certains départs sont ce qu’on appelle « réflexes ». Cela signifie que sur certains motifs de départs, il y aura obligatoirement un VSM ou un SAMU déclenché: La douleur thoracique par exemple, pour éviter de passer à côté d’un IDM, on préfère déclencher immédiatement le moyen. L’infirmier une fois sur le lieu d’intervention doit réaliser un bilan de situation, soit en menant l’investigation lui-même sinon en récupérant les informations auprès des pompiers déjà présents. Si la situation rentre dans ce qu’on appelle un critère décisionnel, le protocole est déclenché. Par exemple, une EVA à 10 avec signes évidents de douleur intense, le critère décisionnel pour enclencher une administration de morphine est respecté. L’infirmier transmet ensuite son bilan au SAMU qui décide des suites à donner: Transfert sur un service d’urgence ou non. L’infirmier peut choisir d’accompagner la victime avec les pompiers s’il estime cela nécessaire. Cela dépend de la situation et du jugement de l’infirmier.
La garde VSM n’accuse aucune routine. Il y a des situations très aisément « tranchées », comme une hypoglycémie par exemple. Mais il y a des situation très compliquées: Une douleur thoracique chez une personne extrêmement stressée par exemple. Il est difficile de diagnostiquer, le SAMU met parfois du temps à arriver, la communication peut-être difficile tant les personnes sont inquiètes et impressionnées. Il faut alors des trésors de sang froid pour ne pas paniquer, gérer les choses une par une (parce qu’il y en a beaucoup), transmettre son bilan en même temps…

VMA: La visite médicale urgente. L’infirmier réalise donc la première partie de la visite médicale: Il reçoit le pompier dans un bureau et réalise un premier entretien: Contexte de la visite, état des vaccinations, spécialité éventuelle du pompier, condition générale, statut familial pour le dossier, médecin traitant, traitements suivis éventuellement, taille, poids, ECG, spirométrie (VO2MAX), test auditif et visuel d’aptitude. Enfin, analyse d’urine. C’est une simple BU, pas d’analyse de toxiques. Le but est de diagnostiquer une éventuelle protéinurie pour orienter le médecin vers une éventuelle insuffisance rénale (ça m’est arrivé d’avoir 3 croix de prot et qu’on le détecte comme ça). On recherche également des hématuries ou une infection. C’est également l’occasion d’évaluer l’état psychologique du pompier. Si les VMA n’amusent pas forcément tous les infirmiers, c’est pourtant primordial. Sapeur pompier est un métier dangereux, chronophage, difficile à concilier avec une vie familiale rangée. Les impératifs en terme d’image et de compétition rendent difficile des diagnostics de troubles pourtant très graves. Des comportements addictifs, des syndromes dépressifs ou de gros dysfonctionnement de l’appareil moteurs son donc parfois dissimulés (certains cachent des entorses pour ne pas être arrêtés). Vous comprenez où je veux en venir. L’infirmier étant présent dans les casernes et pendant les interventions, il a la confiance des sapeurs pompiers et est à même de détecter les problèmes éventuels. Cette confiance permet le dialogue qui est la base de tout. Le médecin n’a pas cette proximité malheureusement (même s’il le voudrait bien).

Un véhicule de secours médical

 

Le SSO: Le soutien sanitaire opérationnel consiste sur une intervention hors du contexte d’AMU (feu par exemple)  à accompagner les pompiers déployés et à veiller à leur sécurité. La déshydratation, les brulures de peau et de muqueuse, les hypoglycémies, les intoxications au dioxyde de carbone, les chutes… sont choses courantes, l’infirmier peut alors intervenir. Il est également à même de prendre en charge les victimes une fois dégagées et mises en sécurité par les sapeurs pompiers. Cependant, il doit toujours y avoir un VSM disponible sur les lieux pour prendre en charge à tout moment les pompiers si besoin. Un VSM supplémentaire peut-être envoyé en renfort pour les victimes. La situation et les moyens pompiers déclenchés constituent une mesure pour savoir combien de VSM il faut déclencher (en dessous de 15 pompiers, un VSM sera suffisant par exemple, je dis n’importe quoi mais les barêmes sont faits comme cela dans l’idée).
On pourrait croire que l’infirmier se tourne les pouces dans son véhicule pendant que les SP sont au feu mais non. L’infirmier doit rendre régulièrement compte au médecin du SAMU de la situation, collaborer avec l’officier santé pour adapter les besoins aux ressources, observer, analyser, aller à la rencontre des personnes sur le terrain pour connaître les possibilités d’établir un centre de secours sur place en cas de besoin, y a t-il des bâtiments sensibles à proximité? Y a t-il des ressources médicales à proximité? Une infirmière scolaire, une libérale?
Enfin, il doit scruter le travail des pompiers avec attention. Non pas que le Commandant des Opération de Secours se fiche de la sécurité de ses hommes mais il a beaucoup de choses à gérer. Il n’a peut-être pas vu le pompier qui est engagé sur un feu depuis plus de 30 minutes et qui montre d’importants signes de fatigue. C’est à l’infirmier de se rapprocher du chef de groupe pour suggérer de relever ce pompier. Ce dernier pourra ainsi être examiné, réhydraté…
Le SSO nécessite beaucoup de compétences: Observation, analyse, communication, notions de cinétique, d’aménagement urbain, de physique des corps… Pour ne pas être perdu sur un exercice de feu de centrale, je vous garantis qu’il vaut mieux ne pas être réticent à la chose pour comprendre ce qu’il se passe et ne pas être un boulet.

Sapeurs pompiers sur un exercice de feu de bâtiment.

L’officier santé: Il est le cerveau du SSSM sur le département. Il doit connaître à tout moment l’état des moyens infirmiers et les déployer avec pertinence. Chercher les infos, anticiper les situations, faire remonter aux responsables les problèmes du terrain…
Il a pour cela un poste informatique assez sophistiqué au Centre de Traitement de l’Alerte.

Mon ressenti:

Ce stage, exigeant physiquement, psychologiquement et parfois techniquement, m’a beaucoup marqué. J’ai eu l’occasion d’apprendre énormément de choses. Le projet d’encadrement était comme l’ensemble du SDIS: au cordeau. Toutes leurs procédures sont rodées, régulièrement évaluées et adaptées. Aussi, j’ai été très bien encadré, accompagné. On a pris la peine de m’accueillir toute une journée, de me donner beaucoup de documentations (protocoles, présentation de la structure, fonctionnement…), un badge, tout le matériel nécessaire (un sacré paquetage, voiture obligatoire). Mais aussi et surtout, j’ai été considéré comme étant professionnel sur les interventions. Le projet d’encadrement prévoyait de me faire voir l’ensemble de la structure du SSSM, y compris la pharmacie et toute la logistique médico-secouriste. De plus, je ne suis pas resté qu’avec les infirmiers, j’ai pu aussi effectuer des gardes avec les sapeurs pompiers en Véhicule de Secours et D’Assistance aux Victimes. J’étais intégré à deux équipages afin de pouvoir faire le plus de sorties possible. J’étais intégré à la vie de la caserne: Corvées, sport (DUR! J’étais loin d’avoir leur niveau, mais ils ont apprécié que je les suive). Mon tuteur de stage, le cadre de groupement, était très à l’écoute.
J’ai su apprécier et retirer des choses dans tout ce que j’ai fait dans ce stage, en intervention comme en caserne ou en visite médicale. Les échanges avec les pompiers étaient très intéressants. Leur expertise opérationnelle m’a donné des clés précieuses pour la suite  de ma jeun carrière. Face à une urgence, je sais que je ne serai pas déstabilisé, car je saurais comment réagir et gérer mon stress. J’ai également appris à gérer la coopération avec plusieurs acteurs très différents et à élargir mon regard sur une situation.

Cependant, je ne suis pas pompier, psychologiquement parlant. J’ai trop besoin d’étayer quelqu’un, de l’accompagner. Le stabiliser et passer la main est le seul objectif chez les pompiers et j’ai du mal. Cette objectif conditionne également les esprits dans un certain sens. De même que la difficulté des situations vécues et l’esprit très compétitif du milieu pompier. Or, je suis quelqu’un d’assez sensible, d’un peu « gentillet ». Un équipage pompier m’appelait « l’assistante sociale » pour rigoler (avec bienveillance). J’ai besoin d’apporter de l’étayage et de l’écoute.
Les interventions étaient nombreuses, je pourrais partager beaucoup d’anecdotes. Poignantes, tristes ou encore marrantes, mais le but était de parler du stage en lui-même. Je ferais peut-être un article sur les interventions marquantes.

En attendant, très bon stage, très intéressant, avec des professionnels compétents, à l’écoute, et très pédagogues.

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Bah oui, des fois on glande.

 Merci à tous les sapeurs pompiers professionnels et volontaires de m’avoir fait confiance et accueillis au SDIS. Vous êtes un corps d’élite et pour avoir partagé pendant quelques instants votre difficile quotidien, je vous respecte sincèrement.


18 commentaires on “Stage au SDIS”

  1. GAUTIER dit :

    Bonjour,
    Je me permets de vous écrire car je suis ESI en 3ème année sur Nantes et j’effectue un stage en février dans une caserne.
    Je suis un peu en peine avec les objectifs de stage ; j’ai commencé en m’appuyant sur ce que vous avez écrit ci-dessus. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre §
    Pouvons nous communiquer, j’aurai quelques questions à vous poser.
    Cordialement
    Anna

  2. Charlyne dit :

    Hello.
    Super récit, merci de partager !
    Je suis en deuxième année et j’aimerais, l’an prochain, faire un stage au SDIS.
    Est ce que tu pourrais me conseiller, m’indiquer des pistes de démarches etc ?
    Merci.

    • veliten dit :

      Salut!
      Merci pour le retour 🙂
      Je n’ai pas choisi de faire ce stage, je n’ai pu que déclarer en début d’année que je souhaitais le faire à la place du stage aux urgences.
      Te conseiller ou t’indiquer des pistes j’aimerais bien. Mais je ne sais pas quoi te dire, démarcher le SDIS directement en demandant un stage, puis le mettre en lien avec ton IFSI peut-être une solution. Mais les SDIS n’accueillent pas tous des stagiaires, et pas de tous les IFSI.
      Je te souhaite bonne réussite dans tes démarches et j’espère qu’elles aboutiront.

      Amicalement.

  3. Laheurte dit :

    Bonjour,
    Je suis actuellement ESI en deuxième année et je souhaiterais effectuer un stage au sein d’une caserne.
    Ce stage entre-t-il dans le cadre du court séjour ou du lieu de vie ?
    Cordialement
    Clémence

  4. Clemence dit :

    Salut !
    Dans quel SDIS as-tu fait ton stage ? Étais-tu SP a côté ? 🙂
    Merci de nous partager ton expérience.

  5. Bonjour !
    Je souhaiterais faire un stage au sein d’un SDIS mais on m’a dit que l’ESI ne peut pas partir en intervention avec les infirmiers. Est-ce vrai ?
    Tu étais SP avant de faire ce stage ?
    Cordialement
    Clémence

    • veliten dit :

      Je réponds tardivement, navré.
      Bien sûr que l’ESI peut partir en intervention avec les IDE. Sinon, quel intérêt? 🙂
      Il est par contre possible que sur certains moments très chauds, l’IDE choisisse de te laisser spectateur, ce qui est compréhensible quand le tuteur ne te connait pas très bien par exemple.

      Mais sur des situations aussi très chaudes (une taS/D à 60/40 mmHg, hémo à 6, poser un KT gris), mon tuteur m’a laissé faire. Tout est question d’objectifs d’apprentissage, si les gens considèrent que l’ESI ne fait que regarder, à mon sens autant tamponner les feuilles de présence et laisser l’ESI à la maison 🙂

      Et je ne connaissais pas le milieu pompier avant ce stage.

      Cdt.

  6. marie dit :

    bonjour,

    j’aimerais prendre contact avec toi pour te poser des petites questions si tu veux bien.
    voila je suis en fin de troisième année, j’ai déjà fait un stage aux urgence. là je vais en réanimation et pour mon stage pré-professionnel je vais au SDIS. Je savais pas ce qui m’attendais et ton témoignage me rassure un peu.

    merci d’avance pour ta réponse

    • veliten dit :

      Tu dois pouvoir m’envoyer un mail. Je répondrai avec plaisir à tes questions.

      Cdt.

      • Marie dit :

        J’ai pas réussi à trouver ton mail … mon premier jour est demain je stress beaucoup et j arrive pas à trouver mes objectif sa reste flou pour moi encore pour se stage

  7. laurie dit :

    Salut,

    Je ne sais pas si ton blog est toujours actif mais je tente sait on jamais. j’aurai souhaiter avoir quelques renseignements sur ton stage au SDIS

    Bonne soirée !

  8. PILLITTERI THOMAS dit :

    Bonjour, je me permets de ovus contacter concernant l’approche de mon stage chez les pompiers. Je suis ESI en 3ème année et je souhaiterais avoir quelques infos sur la redaction de mes objectifs. Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?
    Merci par avance

    • veliten dit :

      Bonjour,

      Il faut adapter vos objectifs au projet de l’établissement qui vous accueille au cours de votre stage.
      Où se trouve votre caserne (ne le dites pas ici)? Quel est son secteur d’intervention? Zone urbaine, semi-urbaine, campagne, les trois?
      Les interventions ne sont pas les mêmes selon les secteurs. En fonction, Le SAMU peut déléguer ou non beaucoup de choses aux pompiers.
      Ensuite, dans quel schéma global d’intervention se situe la caserne. Quel est la disponibilité des moyens de secours? Taille du casernement, effectif, dotation en matériel, véhicule, niveau de compétence des personnels. La caserne est elle rattachée à un dispositif de type SSSM? (google ou mon article, j’explique ce que c’est). Il faut se faire expliquer le projet d’établissement par le tuteur, c’est absolument impératif. Entre le SMUR, le SAMU, les pompiers, les pro, les volontaires, le SSSM… c’est bien important de comprendre qui fait quoi et cela peut beaucoup changer d’une région à l’autre. Si votre caserne a un pôle, des véhicules et une procédure NRBC, il faut absolument aller voir et l’apprendre…
      En bref, chaque caserne est différente. Il faut traduire dans vos objectifs ces spécificités du service, et ne pas hésiter à mettre en annexe une page explicative sur le contexte de votre stage, qui est relativement particulier et dans lequel il est difficile de se projeter. Il faut bien planifier le stage, solliciter dès le début les gradés pour être formé et tutoré sur tout. Si vous pouvez vous entrainer à monter en échelle, vous équiper pour le feu, vous former à une procédure… Faites le maximum de choses.

      Sur un plan plus général voici les objectifs qu’en tant que tuteur je veux absolument voir apparaitre chez un ESI en stage chez les pompiers:

      – Comprendre l’application du rôle propre et rôle sur prescription dans ce lieu de stage précis (fonctionnement de la dotation matériel, gestion des déchets et cetera, la base du boulot, mais en quoi en caserne c’est différent). Le degré d’intervention infirmière (Dans certaines casernes, les infirmiers sont ce qu’on appelle protocolisés. Ils sont autorisés à réaliser certains gestes en application de leur rôle sur prescription. Ces gestes font l’objet d’une liste très précise. Certains par exemple peuvent intuber et ventiler, administrer des thérapeutiques d’urgence type noradrénaline, épinéphrine…). Bref, comment bossent les infirmiers dans la caserne où vous êtes? Vous pouvez être dans une caserne beaucoup plus petite, avec uniquement des pompiers et intervenir dans le cadre uniquement du secours aux victimes. Il faut également le préciser, et éventuellement repérer la plus-value que vous pouvez apporter en tant qu’ESI 3e année à un effectif pompier (hygiène, sécurité, hémovigilance, identitovigilance, traçabilité, manutention… Les pompiers ne sont pas parfaits, et vous pouvez leur apporter des choses aussi, et vous devez le faire).

      – Comprendre le schéma décisionnel de l’urgence en France (Si vous avez la possibilité de vous rendre sur un CTA, un centre de traitement de l’appel d’urgence, comme je l’ai fait, faites le, c’est intéréssant). Comment l’urgence est traitée en France, par qui, qui déclenche les moyens et comment, pourquoi?

      – Maîtriser toutes les situations d’urgence relatives à l’AFGSU niveau 2. Quand vous sortirez de ce stage, vous serez normalement un as de l’urgence de base. Vous devez indiquer dans vos objectifs que vous souhaitez sortir de ce stage compétent pour gérer et organiser les moyens de n’importe quelle urgence.

      – Si les moyens le permettent, pratiquer au maximum (tournez ça de façon compatible avec le langage IFSI). Si c’est possible: Posez des voies, s’il faut faire de la RCP allez y, mettez en place les électrodes du défibrillateur semi auto, répondez aux transmissions, lavez les véhicules, faites du sport avec les pompiers…

      C’est typiquement le genre de stage ou il faut s’impliquer énormément. C’est celui où j’ai le plus donné. même s’il n’a duré que 5 semaines, c’était épuisant. Les gardes de 12h avec des gars entraînés, à ne faire que de l’intervention… faut tenir le rythme.
      J’espère vous avoir aidé.

      Cdt.

      • Pillitteri dit :

        Avant tout un grand merci pour votre retour et vos précisions sur certains points. Je ne connais malheureusement pas encore l’affectation de stage. Néanmoins, je peux déjà préparer ce stage avec toute la théorie. De mon expérience professionnelle d’aide soignant pendant 10 années en réanimation, je pense avoir garder de sérieuses bases, et j’espère pouvoir appliquer et apprendre encore davantage sur ce lieu de stage souhaité.
        Merci

      • veliten dit :

        Vu votre profil, vous ne devriez pas avoir d’obstacle psychologique face à une urgence, vous connaissez les bases.
        Allez à votre stage sans trop avoir de représentation, les pompiers sont généralement chaleureux et pragmatiques. Je suis convaincu que tout se passera très bien. Bonne réussite!


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